Est-ce que le développement de la centrale solaire de la Chapelle saint-Ursin par le groupe Générale du Solaire s’est bien passé ?
Est-ce que le développement de la centrale solaire de la Chapelle saint-Ursin par le groupe Générale du Solaire s’est bien passé ?L’entente a été parfaite avec toutes les équipes de Générale du Solaire, formidables de volonté, d’écoute et de compétences. Ensemble, nous n’avons rien lâché à une période où de tels projets étaient regardés avec défiance par les autorités déconcentrées, préfecture, DDT et Dreal, notamment.
Il a fallu plus de 10 ans pour venir à bout de tous les entortillements administratifs à tel point même que deux enquêtes publiques successives ont été requises toutes deux favorables pour enfin réaliser le projet.
Une réalisation exemplaire, un chantier rondement mené, sans gêne pour quiconque. Le terrain de 20 hectares situé en zone de prévention des risques pyrotechniques (voisin d’un établissement d’industrie militaire) était devenu impropre à tout autre usage. L’accident AZF en 2002 avait durci les usages des terrains avoisinants des établissements à risques.
Nous avions dû renoncer à l’aménagement d’un port à sec, sorte de hub logistique idéalement situé en centre France. Le parc solaire a constitué la meilleure réponse. Je m’amuse à dire : « avec Générale du solaire, nous avons créé un nouveau parti : le PPO, comme patience, persévérance, obstination ! ».
À votre avis quels sont les facteurs clés de succès pour le développement d’une centrale solaire ?
Il me semble nécessaire de cumuler les trois éléments suivants :
- Disposer d’un terrain convenable pour la réalisation du projet. Convenable signifie impropre à l’agriculture, à l’industrie et à l’habitat : ancienne carrière ou décharge d’ordures ménagères, terrain dégradé ou pollué qui ne présente pas d’intérêt pour la faune et la flore. Cela ne signifie pas que le terrain appartient nécessairement à la commune mais qu’elle s’assure de l’assentiment du ou des propriétaires.
- Il faut ensuite disposer de l’adhésion de la population, des riverains et de la société civile locale. Cela est déterminant. L’opinion publique est actuellement très majoritairement favorable, dans un contexte de cherté de l’énergie. C’est le moment ! Alors, je conseille d’insister sur le fait que le parc produit beaucoup plus d’électricité que n’en consomment tous les habitants de la commune, sans pollution aucune !
- Enfin, il est indispensable de s’assurer de la bienveillance de la préfecture et de ses services satellites. C’est, là aussi, le moment ! Notre Pays est très en retard sur les objectifs et les projets sont, en règle générale, mieux acceptés que jamais.
Qu’est-ce que vous avez apprécié dans la collaboration avec Générale du Solaire?
J’ai apprécié la qualité des relations avec tous les intervenants de Générale du Solaire quel que soit le service ! Le chantier n’a posé aucun problème ! Pour un chantier d’une telle ampleur c’est remarquable ! Tout s’est passé très tranquillement. Générale du Solaire pour nous c’est une belle référence !
Quels conseils pourriez-vous donner aux maires qui souhaitent développer un projet solaire au sol sur leur commune ?
Il est souhaitable, sinon souvent obligatoire, d’associer le groupement auquel la commune appartient (communauté de communes ou d’agglo). De plus en plus, les documents d’urbanisme et notamment le PLUI vont identifier les zones de développement des centrales au sol. Faites donc le recensement des sites susceptibles de recevoir un tel projet pour l’inscrire dans les documents d’urbanisme.
C’est l’intérêt du groupement de communes comme de la commune elle-même puisque l’un et l’autre vont percevoir une partie de la fiscalité produite (l’IFER).
Par ces temps de disette des finances publiques locales, c’est bon pour l’un et pour l’autre… bon aussi pour les contribuables, pour notre pays et pour la planète !
